La journée

Publié le 21 November 2006 (mis à jour le 25 November 2006) par Nico, Aude, Vincent Euverte

C'est sur la toile que tout à commencé. Cette idée lancée par Benjamin, Rosette et Egyptos l'ont réalisée ! Onze égyptonautes se sont retrouvé métro Sully Morland dans le 4ème arrondissement parisien sous la bénédiction du dieu Rê.

L'hotel Fieubet

Notre première étape est l'hotel Fieubet, deux sphinges gardent l'entrée depuis 1680 :

A l'origine, le sphinx est la représentation du souverain avec le corps d'un lion couché, il jouait le rôle d'un gardien de seuil. Par la suite, des sphinx à tête de reine apparurent : les sphinges.

L'hotel Salé

À travers les vieilles rues du Marais, nous arrivons à l'hôtel Salé, qui abrite maintenant le musée Picasso. A l'Origine, le bâtiment appartenait à Aubert de Fontenay. En tant qu'administrateur dans la ferme de la gabelle (impôt sur le sel), il s'enrichit, ce qui lui permit d'acheter un vaste terrain pour y faire bâtir une demeure somptueuse. Elle fut, par dérision, surnommé hôtel salé par les parisiens de l'époque.

C'est au milieu du XVIIème siècle que la mode des sphinges apparaît dans l'architecture parisienne. Les deux premiers exemples de cette mode sont les sphinges qui gardent la cour de l'hôtel Salé.

Caffarelli et la campagne d'Egypte

En remontant plus au Nord, nous atteignons la rue Caffarelli. Bernard nous apprend que Louis Marie Maximilien de Caffarelli du Falga, dit Maximilien Caffarelli, bien qu'unijambiste fut un grand général de Napoléon Bonaparte. Il joua un rôle important dans la préparation de l'expédition d'Egypte. Sur place, il améliora la protection du Caire, facilita la liaison entre Alexandrie et le Nil, et participa à la création de l'institut d'Égypte qui avait pour mission de propager les Lumières dans le pays. La campagne d'Egypte dura 3 ans de 1798 à 1801.

Nicolas Conté

Conté fut tantôt chimiste, dessinateur, membre de l'expédition d'Egypte, fondateur du Conservatoire des Arts et Métiers, inventeur des célèbres crayons portant son nom. Depuis le XVIème siècle, les crayons étaient des mines en plombagine, un graphite très pur extrait à Borrowdale dans le comté de Cumberland en Angleterre. En 1794, la France fut soumise à un blocus économique et Carnot chargea Conté d'inventer une mine de crayon qui ne nécessitait plus de matières premières d'origine étrangère. Après quelques jours de recherches, il eut l'idée de mélanger du graphite avec de l'argile, de cuire le tout et de l'enfermer entre deux demi-cylindres de bois de cèdre. Il était sans doute dans la destinée de ce savant plein de ressources de passer sans cesse d'une industrie et d'une invention à l'autre.

A gauche, Bernard, au centre, Pascal racontant, à droite, Maxime, Dominique, l'ami de Maxime et sa maman.

Pascal fut intarissable sur ce sujet, ayant remarquablement préparé son dossier. Les auditeurs furent fort attentifs.

Le passage du Caire

Nous arrivons ensuite devant le passage du Caire qui a notre grand regret est fermé le samedi. Le quartier du passage du Caire nous réserve cependant quelques surprises : outre tous les noms de rues évocateurs (Caire, Aboukir, Damiette, Alexandrie, ...), l'histoire même du quartier évoque non seulement l'égyptomanie du début XIXème, mais aussi le Moyen-âge avec les souvenirs de la Cour des Miracles. Les pauvres et les malfrats habitaient dans les cours des miracles (on comptait douze Cours de Miracles dans Paris), appelées ainsi car les infirmités (souvent fausses) des mendiants y disparaissaient à la nuit tombée, comme par miracle.

De gauche à droite : Maxime, son ami et leur maman, Vincent, Angiolo, Pascal Bernard (caché derrière pascal) et Nico.



De gauche à droite : Aude, Nico, Angiolo, Pascal et Rosine.

Ce quartier fut baptisé « Foire du Caire » en 1798. Au numéro 44 de la rue du Caire, nous sommes subjugués par la façade plutôt cocasse de l'immeuble. Nous y contemplons trois énormes têtes d'Hathor surmontées de représentations de chapelles. Nous observons également des décorations égyptiennes telles les colonnes papyriformes ou des fresques pseudos hiéroglyphiques.

Pause repas

Première halte de la journée, pause-repas bien méritée dans un restaurant typiquement égyptien : les palmiers du Sinaï (à noter qu'ils ont ouvert spécialement pour nous un samedi midi !).


Au menu, nous avons droit à un menu « découverte » avec des assortiments de plats. Après un repas revigorant et fort intéressant, nous repartons à la découverte de l'Egypte cachée dans Paris.

La place du Chatelet

Notre première étape de l'après-midi est la fontaine du Palmier (place du Chatelet). Elle fut commandée par Napoléon lors d'un décret visant à alimenter la ville en eau. Elle fut construite entre 1806 et 1808. Les quatre sphinx accroupis au pied du soubassement furent dessinés par Gabriel Davioud et sculptés par Jacquemart. Ils alimentent les bassins inférieurs et furent ajoutés en 1858 pour augmenter le débit.


La cour carrée

De gauche à droite : Rosine et Angiolo en pleine discussion, Nicolas, Aude et Pascal en franche rigolade, ... et notre Bernard en extase. Bref, un petit aperçu de l'ambiance !

En longeant le Nil parisien, nous arrivons à la cour carrée du Louvre. Sur la façade Ouest, en levant les yeux, nous trouvons un bas-relief représentant Isis de manière plutôt fantaisiste. On l'a reconnait par le disque solaire entre ses deux cornes de boeufs sur la tête et le noeud isiaque sur son vêtement. En tant qu'épouse d'Osiris, Isis devient le symbole de la compagne et de la mère idéale. Elle est une typique figure de la déesse-mère. La présence d'Isis sur l'un des frontons du Louvre s'explique par la popularité de cette déesse en dehors de la période égyptienne notamment chez les Romains et le fait qu'on la retrouve dans les légendes sur l'Origine de Paris.

"Le nom même de Parisii pourrait bien signifier "Temple d'Isis", car il existait au bord du Nil une citée de ce nom et l'hiéroglyphe per figure sur l'enceinte d'un Temple de l'Oise", selon le Professeur Pierre Hubac.

De gauche à droite : Isis, le Nil, l'Archéologie et Cléopâtre.

Tout prêt on observe le Nil sculpté par Roland et une statue de Cléopâtre bien revêche. Sur la façade Est, l'archéologie par Horace Daillion tient une petite copie de Pharaon assis.

Passionnés d'Egyptologie, si l'Occasion se présente, prenez votre temps dans la cour carré du Louvre, et surtout n'oubliez pas vos jumelles.

La pyramide du Louvre

Pour rejoindre la Concorde par le jardin des Tuileries, nous ne pouvons pas échapper à la pyramide du Louvre qui n'a rien d'égyptisant mais qui malgré tout a une certaine beauté aussi, non ? Cette pyramide de verre et de métal située au milieu de la cour Napoléon du Louvre a été conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei. La pyramide de 21,65 m de hauteur sur une base carrée de 35,50 m est l'entrée actuelle du Musée du Louvre. Dans le jardin des tuileries, nous passons devant quelques sphinges.

La place de la Concorde

Pour clôturer cette fabuleuse balade, nous arrivons au pied du plus vieux monument de Paris : l'obélisque de Louxor. Il a été offert à la France par le vice-roi d'Egypte Mohammed Ali. Soucieux de s'attirer les bonnes grâces de la France et de son roi Charles X, le sultan accéda à la demande française en mai 1830 en leur offrant les deux obélisques qui se dressaient devant le temple de Louxor. Un seul de ces obélisques effectuera le voyage jusqu'à Paris.

Profitant de l'éclairage nocturne de l'Obélisque, nous avons pu tenter de déchiffrer ses hiéroglyphes, traduction dans les mains.

De gauche à droite : Pascal, Angiolo, Aude, Nico, Rosine, Bernard et Vincent.

Rêves d'Egypte...

En souhaitant que nos prochaines rencontres soient aussi riches que celle-ci, vos commentaires sont les bienvenus.

Amicalement, au nom de tous les participants.

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