Anuket (Anoukis)

Publié le 11 August 2005 (mis à jour le 30 September 2005) par Nico

Anuket

Hiéroglyphe :

D36
N35
X7
X1
I12

Lieu de culte :

Surtout adorée dans la région de la première cataracte, des temples lui étaient exclusivement consacrés (comme sur l'île de Séhel). Elle partageait aussi certains temples avec les autres membres de la triade (comme par exemple sur l'île d'Éléphantine). Elle était également adorée en Nubie et à Kômir, où elle était associée à la déesse Nephthis.

Représentation :

Sous forme humaine habillée d'une robe moulante et coiffée d'une couronne faîte de plumes ou parfois de la couronne blanche agrémentée de deux cornes de gazelle ou encore sous forme anthropomorphe avec une tête de gazelle.

Biographie :

A l'Ancien Empire, elle était vénérée comme une divinité associée à l'eau. Fille du dieu Rê, elle veillait sur le roi et au bon déroulement de la crue du Nil.

Au Nouvel Empire, elle devint la parèdre du dieu Khnoum aux côtés de Satis (dont elle est généralement la fille) avec qui elle forme la triade d'Éléphantine. Elle est alors chargée de canaliser la crue engendrée par Satis pour éviter les trop peu et les trop plein. Parmi ses épithètes on trouve ainsi, « Celle qui nourrit les champs », « Celle qui donne la vie » ou encore « Celle qui tire en avant » (en référence à l'inondation). Elle symbolise également la Nubie, pays des sources du Nil. Elle est alors la « dame du Sud » et est associée aux produits précieux que les Egyptiens allaient y chercher.

Son animal sacré était la gazelle dorcade, qui sont nombreuses sur les bords du Nil dans la région de la première cataracte, dont une nécropole a été découverte à Kômir, au sud d'Esna.

A l'époque ptolémaïque, elle fut également associée à la luxure et de à la sexualité par extension de son rôle de fertilisation et peut-être du fait de son nom ambigu. Elle est alors associée au coquillage cowrie dont la forme rappel celui d'un vagin.